Séjour du club en Champsaur (05) du 13 au 18 août 2013

Le Champsaur ? Des dinosaures ?

Non, le mot Champsaur n’a pas de rapport avec ces gigantesques animaux disparus, il signifie simplement « champs jaunes » : le Champsaur (dans les Hautes-Alpes, 05) est la haute vallée du Drac, affluent de l’Isère, depuis ses sources au sud du massif des Ecrins jusqu’à l’entrée du lac du Sautet. Avec le Valgaudemar, vallée affluente parcourue par la Séveraisse, le Champsaur constitue un des 9 pays des Hautes-Alpes. Ses voisins sont à l’Ouest le Dévoluy, au Nord et à l’Est le massif des Ecrins, au Sud la ligne de partage des eaux Isère-Durance (dont les cols Bayard, de Moissière et de Manse).

La large vallée glaciaire du Drac est utilisée pour les cultures (les champs jaunes de céréales ont donné leur nom au Champsaur) : paysages campagnards de bocages à 1000m d’altitude, petites parcelles séparées par des haies vivaces et de nombreux canaux d’irrigation. Le Haut-Champsaur, plus sec et déboisé, est beaucoup plus montagnard, surtout en amont du confluent des 2 branches supérieures du Drac, le Drac Noir ou Drac d’Orcières et le Drac Blanc ou Drac de Champoléon. Le point culminant du Champsaur est le Vieux Chaillol (alt. 3163 m).

L’ensemble Champsaur-Valgaudemar est apprécié l’été notamment pour les randonnées en montagne, l’hiver pour le ski de piste notamment à Orcières-Merlette et le ski nordique et raquettes à Orcières , dans le Champoléon et le Valgaudemar.

Le séjour a été minutieusement organisé par Geneviève Boële et Pierre Pic. Les 19 participants sont : Geneviève Boële, Alain Césarini, Assia (la benjamine), Isabelle Kieffer, Serge Amadéi, Martine Bazoge, Claude Vernuleh, Michèle Cosentino, François Guérin, Liliane et Jean-Jacques Mathieu, Françoise et Guy Charmeux, Pierre Pic, Jany Blais, Hughette Lambert, Patricia Pesenti, Sylvie Beauchet, Gilles Liberti.

LES RANDONNEURS DEVANT LE GITE L’ANCOLIE DE ST-JEAN ST-NICOLAS

Les randonneurs devant Le Gîte l’Ancolie de St-Jean St-Nicolas

 

13 août : Voyage de Mouans-Sartoux à St-Jean St-Nicolas (05), et randonnée: Les Borels (alt. 1370 m), chalet du Tourond (alt. 1712 m), cascade de la Pisse

Voyage par très beau temps, nous passons par la route Napoléon jusqu’à Gap puis le col de Manse et Pont-du-Fossé.

Au bout du voyage, on se retrouve vers 12H aux Borels (alt. 1370 m), dans la vallée du Champoléon pour le pique-nique et une randonnée de mise en jambes : dénivelé 350 m, distance environ 7 km. Montée "coupe les jambes" en forêt le long d'une piste de débardage sur le versant rive droite de la vallée du Champoléon. Nous accédons au chalet du Tourond (alt. 1712 m) où flottent de petits pavillons tibétains: sur la terrasse en bois, nous attendait Jean-Jacques que nous croyions loin derrière nous! Après un pot rafraîchissant, nous allons admirer à quelques centaines de mètres du chalet la cascade de la Pisse, rideau blanc en chute libre de 40 mètres sur fond de roches noires. Personne n’a souhaité prendre une douche sous la cascade…. Puis retour aux Borels par le hameau des Fermons : le tumultueux torrent est franchi avec l’aide précieuse de Guy avant de rejoindre les voitures.

Après cette longue journée, nous nous rendons au gîte - L’Ancolie- situé au bord de la D944, à 2 km de Pont du Fossé, dans le hameau du Villaret (05260): nous sommes accueillis chaleureusement par Marc et son épouse, propriétaires du gîte l’Ancolie.

LA CASCADE DE LA PISSE DANS LA VALLEE DU CHAMPOLEON

La cascade de la Pisse dans la vallée du Champoléon

 

 

14 août : Randonnée Prapic (alt. 1500 m), cabane de Basset (alt. 2146 m), plateau de Basset (alt. 2242 m), saut du Laire, retour à Prapic

 

Dénivelé cumulé 750 m, distance 13 km, durée 5h de marche. Carte 3437ET Orcières-Merlette. Belle journée, temps clair et ensoleillé.

 

Nous laissons les voitures à l’entrée de Prapic (« prés en pente »), joli petit village situé au bout de la vallée, là où s’arrête la D944a. Le temps semble s'être arrêté à Prapic, dans la fraîcheur du matin. Nous suivons la piste agricole qui monte au milieu des champs de foin récemment coupés, direction Sud-Est, dans le vallon du Drac Noir. Puis, nous montons sur le versant rive gauche en forêts, puis ce sont des alpages verdoyants et vallonnés. Nous accédons à la petite cabane de Basset (alt. 2146 m) où nous rencontrons une mamie et un papi bergers et leurs chiens, surveillant de loin un grand troupeau de moutons. Ils vivent ici, près du troupeau, pendant les 4 mois de la belle saison, sans confort, isolés au milieu de ces vastes alpages, à 2 heures à pied de Prapic. Ils sont manifestement contents d’échanger avec notre groupe et de répondre à nos diverses questions. Par curiosité, nous montons au plateau de Basset (alt. 2242 m) pour profiter du panorama.

 

On regagne ensuite la cabane des bergers, puis on descend doucement vers le fond de la vallée du Drac Noir. Pique-nique en cours de route. Au fond de la vallée, nous rencontrons de nombreux randonneurs venus admirer le fameux Saut du Laire : le torrent se faufile entre les parois d’une gorge étroite puis saute en cascade. On raconte qu’un jour, un certain Hilaire, pratiquant la contrebande du sel, avait sauté par-dessus la gorge pour échapper aux gabelous qui le poursuivaient…. On redescend à Prapic en suivant la piste, en fond de vallée, le long du torrent bouillonnant. Pot réparateur à la ferme-auberge.

RETOUR A PRAPIC PAR LA PISTE DE LA JOLIE VALLEE CULTIVEE DU DRAC NOIR

Retour à Prapic par la piste de la jolie vallée cultivée du Drac Noir

 

15 août : Randonnée Prapic (alt.1500m), lac des Pisses (alt.2500 m), grand lac des Estaris (alt.2559 m), chalet Joubert, le Perron-Roux, retour à Prapic

Dénivelé cumulé 1500 m, distance 16 km, durée 6h de marche. Belle journée, temps clair et ensoleillé, passages nuageux. Carte 3437ET.

Nous laissons les voitures à l’entrée de Prapic, on suit la vallée au Nord-Est : on monte les pentes du verrou glaciaire qui a formé le lac, le sentier zigzague. Nous croisons un jeune berger qui nous demande une cigarette : désolé, aucun de nous ne fume, ce n’est pas bon pour les poumons….

Le lac des Pisses est un lac de haute montagne protégé, il est habité par des ombles chevaliers et des truites fario qui se nourrissent de plancton, aussi bien en été qu’en hiver sous la glace. On poursuit vers l’Ouest en courbes de niveau , on contourne Roche Rousse. Faire attention à quelques passages assez délicats dans la traversée d’éboulis. On se dirige au Nord pour atteindre le grand lac des Estaris (alt. 2559m). Pique-nique au bord du lac.

On voit les pylônes et les câbles des télésièges de la station d’Orcières-Merlette et ses hauts immeubles : HOU!!! aux architectes et aménageurs du territoire de l’époque de la construction!

Pour le retour, en faisant un crochet jusqu’à l’arrivée du téléphérique de Merlette, nous longeons les lacs Profond et des Sirènes. Au sommet Drouvet, on observe des courageux (des mordus de sensations fortes) à plat ventre dans leur harnais au départ d’une tyrolienne. Dans notre groupe, personne ne se sent le courage de s’élancer à plat ventre comme un oiseau, attaché à la nacelle qui dévale en roulant sur le câble, à plus de 100 km/h, à 50 m au-dessus des éboulis….

On descend le long d’une piste de ski, puis retour à Prapic par la forêt, le sentier descend en plusieurs S le versant très pentu. On cueille quelques fraises des bois. On aboutit un peu en aval du village, à un pont sur le Drac Noir, puis on regagne le parking de Prapic et retour au gîte. Sauf pour 3 dissidents qui ont souhaité assister à un concert de musique baroque (dénommé Cantates Italiennes) dans la petite église de Prapic, débutant à 17 heures.

 LINAIGRETTES AU BORD DU LAC DES ESTARIS

 Linaigrettes au bord du lac des Estaris

 

16 août : Randonnée Chaillol 1600, cabane des Parisiens et canal de Malcros, Vieux Chaillol (alt. 3163 m)

Dénivelé cumulé 1600 m, distance 18 km, durée 7h de marche.

Belle journée, temps généralement clair et ensoleillé, mais un nuage récalcitrant est resté accroché toute la journée sur  le sommet du Vieux Chaillol : pas de chance !

On se gare à 8h dans la petite station (quasi déserte) de Chaillol 1600, après avoir traversé les villages endormis de Chabottes et Chaillol.

On suit d’abord la route forestière de la Lozière vers le Nord, puis montée régulière au Nord-Est jusqu’au Col de la Pisse (alt. 2354 m). On monte régulièrement en suivant les cairns, puis en pente plus forte au milieu d’un pierrier. On aperçoit les vestiges du canal de Malcros, construit pendant les étés de 1867 à 1878 pour amener les eaux du névé de Malcros captées à alt. 2818 m jusqu’au lac de Barbeyroux (alt. 1498 m), à proximité du terroir de Saint-Bonnet dans la vallée fertile du Drac, forte consommatrice d’eau en été.

On atteint la cabane des Parisiens (alt. 2794 m), petit refuge récemment remonté et rénové, coiffé d’un toit de lauzes délicatement assemblées. On monte ensuite vers le Nord dans un paysage minéral quasi lunaire sur les dernières pentes avant le sommet du Vieux Chaillol (alt. 3163 m) : belles roches de schistes allant du verdâtre au brun (assez semblables à celles du Mercantour). La lassitude se fait sentir dans les derniers cents mètres, on monte lentement, nous ne sommes pas habitués à de si grands dénivelés !!

Pause bien méritée et pique-nique au sommet où un petit vent nous oblige à nous couvrir sans attendre. Nous échangeons avec 3 jeunes hommes rigolards puis avec un jeune couple accompagné de leur chien. Petite déception, un petit nuage coiffe depuis le matin le sommet : on n’a pas accès au vaste panorama à 360° sur le massif des Ecrins au Nord, le lac de Serre-Ponçon et la vallée de la Durance au Sud. Tant pis, ce sera pour une autre fois ! Redescente par la même voie en suivant les cairns. Panorama bien dégagé.

Une partie du groupe a fait une randonnée plus courte, en démarrant 30 minutes plus tard et en s’arrêtant à la cabane des Parisiens (dénivelé 1200 m!). On s’est retrouvés à Pont-du Fossé pour le pot.

Au dîner nous attendait une spécialité de la chef  de cuisine: des « oreilles d’âne » cueillies dans la montagne, cuites au four enroulées dans des crêpes, et liées avec de la sauce béchamel. Un délice !

Après dîner, conversations en sirotant une infusion dans le salon pour certains, jeu de cartes pour d’autres.

DANS LE NUAGE AU SOMMET DU VIEUX CHAILLOL

Dans le nuage au sommet du Vieux Chaillol

 

 

17 août : Randonnée Les Auberts (alt. 1500 m), pré de la Chaumette, col du Cheval de Bois (alt. 2473 m), retour par le vallon de Prelles jusqu’aux Auberts

 

Dénivelé cumulé 1000 m, distance 16 km, durée 6h de marche. Belle journée, temps et ensoleillé. Carte 3437ET.

Sortie commune de tout le groupe, sauf Sylvie et Gilles qui nous ont dit au revoir le matin. La randonnée est proposée par Isabelle et Serge qui l’ont découverte lors d’un séjour précédent.

On remonte en voiture l’étroite vallée de Champoléon (du Drac Blanc), jusqu’au hameau des Auberts : le torrent est connu pour ses crues subites, telle celle qui en 1928 emporta entièrement les champs et le hameau dont il ne reste que quelques rares maisons. On a d’abord une marche d’approche sous les arbres, le long du vallon du Drac Blanc, qui aboutit au refuge du Pré de la Chaumette. On monte vers l’Est le long du GR 54, puis dans le vallon de Rougnoux vers le Sud, et une montée minérale jusqu’au Col du Cheval de Bois (alt. 2473 m). Photos de groupe devant le vrai petit cheval de bois suspendu, qui résiste aux intempéries :  « le petit cheval dans le mauvais temps, qu’il avait donc du coura-age… » (de Paul Fort)!

Beau panorama dégagé sur 360° : on fait la pause pique-nique au soleil.

Puis descente progressive par le vallon de Prelles jusqu’à une vaste prairie parfaitement lisse et plate : c’est en fait un lac comblé, fermé par un verrou glaciaire..

Ensuite la pente est forte, entre pierriers et bosquets d’aulnes : on se retient aux branches. Suivent des espaces « myrtilles » où les gourmand(e)s s’attardent. Descente au lieu-dit Chaumeille, où on retrouve le sentier suivi à l’aller. Retour tranquille en suivant le vallon du Drac Blanc jusqu’aux Auberts.

Pour le dernier dîner au gite, un menu recherché et dîner en terrasse: jambon cru et melon en entrée, côtelettes d’agneau et saucisses grillées sur les braises et accompagnées de flageolets, salade et fromage, yaourt aux myrtilles. Délicieux repas équilibré, terminé à temps juste avant une averse, et rapidement on a tout débarrassé et mis tables et chaises à l’abri.

AU COL DU CHEVAL DE BOIS

Au col du Cheval de Bois

 

 

18 août : Randonnée de demi-journée Col de Moissière/ Le Faudon/ Croix St-Philippe et retour au Col de Moissière.

 

Nous plions bagages et libérons tôt les chambres après le petit déjeûner, nous quittons cet agréable gîte de 35 places et saluons chaleureusement nos hôtes qui ont été accueillants et charmants avec chacun de nous tout au long du séjour. Nous avons été confortablement logés et nous avons apprécié la bonne cuisine de la chef !

Une courte randonnée est prévue avant midi pour terminer en beauté notre agréable séjour à St Jean-St Nicolas. Dénivelé cumulé 280 m. Distance 8 km. Durée 2H30 de marche. Journée ensoleillée.

Au col de Moissière, de vastes prés, rasés de près. On contourne la colline de Faudon en suivant une piste forestière. Puis un joli sentier nous mène au minuscule lac de Faudon envahi par les nénuphars : un canard sauvage sort discrètement des roseaux serrés. On aboutit au site archéologique, où subsistent des murets de pierre et les fondations de quelques bâtiments : le site a été utilisé depuis l’époque gallo-romaine. On monte ensuite au sommet du Saint-Philippe (alt. 1706 m), ancienne place forte qui domine un paysage morcelé de champs. La vue est bien dégagée, on observe le bassin de Gap et la corniche de la montagne de Céüse au S-O, la large vallée du Champsaur à l’ouest, ainsi que la vallée de la Durance, Chorges et une extrémité du barrage du Serre-Ponçon au sud-est.

Assia la randonneuse benjamine a marché une bonne partie du parcours, bravo !

On repart vers l’est, pour regagner tranquillement le col de Moissière. On pique-nique à l’ombre de conifères.

Puis on se dit au revoir, on fait entrer les sacs à dos dans les coffres déjà bien remplis, on monte dans les grosses boîtes métalliques à 4 roues, les portières claquent, le train de voitures se forme puis part vers nos communes des Alpes-Maritimes via Gap et la route Napoléon jusqu’à Grasse et Mouans-Sartoux.

Tous nos remerciements et notre gratitude sont adressés à Geneviève et Pierre pour l’organisation de ce beau séjour dont nous garderons tous un excellent souvenir.

LE CLUB SCMS RANDONNEE-MONTAGNE PREPARE LA RELEVE, MERCI A GENEVIEVE ET ALAIN !

Le club SCMS Randonnée-Montagne prépare la relève, merci a Geneviève et Alain !

Texte de François, complété par Jany et Pierre, photos réalisées par Jany et François

 

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