Séjour à Névache du 7 au 14 septembre 2013


Névache, l’un des fleurons des Hautes-Alpes, au coeur de la vallée de la Clarée avec ses authentiques hameaux, Plampinet, Roubion, le Cros, Ville Basse et Ville Haute, aux frontières de la Savoie et de l’Italie, nous avait séduits l’hiver dernier lors de notre séjour raquettes-ski de fond. Nous songions y retourner en été.1 C’est ainsi que, sous la houlette d’Huguette Peiti assistée de Jean-Michel, un bouquet de pâquerettes, primevères et gentianes confondues (certaines ne se connaissaient pas) est venu (ou revenu) à la rencontre de ce lieu magique qui a su garder toute son authenticité.

Les 15 participants sont : Huguette et Christian, Jean-Michel, Gisèle, Marie-Jo, Jany, Eliane, Claude, Guy et Anne-Marie, Josefa, Bénédicte, Chantal, Odile, Michelle. Samedi 7 : le voyage se déroule bien. Pique-nique ensoleillé pris au parc Demontzey au col du Labouret sur la route Digne-Les Bains-Barcelonnette, dans les Alpes de Haute-Provence. Puis, à l’instigation de Guy qui connaît bien les lieux, visite de la face nord du lac de Serre-Ponçon. Arrêt au belvédère en surplomb de la digue face au lac de compensation. Nous apercevons une presqu’île dénommée la baie des Lionnets, puis c’est la découverte du petit lac de montagne St-Apollinaire situé entre les Aiguilles de Chabrière et le lac de Serre-
Ponçon.

Nous rejoignons ensuite Savines par un long pont (1 km) qui traverse la Durance. 2

 

Accueil toujours aussi chaleureux de nos hôtes Monique et Olivier au gîte d’étape La Découverte situé à Villa Basse à 1600 m. d’altitude.

 

 

 

3Arnica leur adorable chienne golden retriever nous accueille. Après le repas, petite promenade digestive pour quelques-uns d’entre nous qui s’en vont arpenter les ruelles de Ville Haute tout proche à la découverte des traditionnelles maisons aux couleurs patinées par le temps et ornées de cadrans solaires.

 

 

Dimanche 8 : CHALETS DE BUFFERE

La météo n’étant pas clémente, nous changeons de destination de randonnée. Départ du gîte direction 4chalets et refuge Buffère ancien chalet d’alpage situés à 2076 m d’altitude par le pont de Rately, en suivant le GR 57. Arnica qui avait randonné avec nous l’hiver dernier s’invite pour notre plus grand plaisir. Pique-nique devant la petite chapelle Saint-Ignace, retour par le sentier de Côte rouge, descente par les GR5-GR57. Au final, la pluie nous aura surpris juste à l’arrivée au pont de Forville. Distance parcourue 13 km, dénivelé 600 m.

Lundi 9 : COL DES ROCHILLES – COL DES CERCES

Notre Arnica reprend du service. Il fait beau mais froid ce matin (4°) au départ du parking Laval (2030m) où nous laissons les véhicules. Nous prenons la piste jusqu’au refuge les Drayères tenu par le CAF sur le Tour du Mont Thabor par le GR57, jusqu’au col des Cerces. Nous longeons le lac de la Clarée, le Lac Rond, le lac du Gran Ban, grandioses. Arnica est heureuse de barboter dans ces lacs parmi  les linaigrettes de Scheuchzer pomponnées. Au col des Rochilles, nous rencontrons des militaires en service commandé qui répondent avec amabilité à toutes nos questions, nous sommes très curieuses. La vue sur le glacier des Cerces est surprenante. Nous retournons pour pique-niquer avec sieste autorisée entre le lac du Grand Ban et le lac Rond, que du bonheur ! Retour par l’itinéraire de montée jusqu’au refuge puis descente en longeant la Clarée. L’anecdote du jour : Bénédicte a passé une agréable journée avec des chaussures empruntées le matin par mégarde à une randonneuse de notre gîte qui elle, a passé une journée nettement moins agréable avec des chaussures prêtées par le
propriétaire du gîte… qui étaient bien trop grandes. Sans rancune de la part de la randonneuse. Magnifique parcours par une journée ensoleillée, distance parcourue 17 km, dénivelé 923 m pour être exact.

Mardi 10 : LAC DU CHARDONNET

Le temps est au beau. Nous démarrons du parking Fontcouverte (1857 m) et montons par le ruisseau du 5Chardonnet via les chalets du Queyrellin et sa chapelle Sainte-Appolonie, nous passons par le lac du Chatellard puis le lac du Chardonnet. Avant d’entamer la descente vers le refuge du Chardonnet (2230 m), fortuite autant que touchante rencontre au bord d’un petit lac : des ânes, papa, maman et bébé, ainsi qu’un quatrième un peu plus loin, immortalisés sous toutes les coutures. Pique-nique près du refuge du Chardonnet fermé où là nous découvrons trois poules restées dans un recoin du bâtiment. Retour par le GR 57 avec un long arrêt-sieste sous un beau soleil, puis vers les chalets de Lavaux. Boissons-goûter au restaurant la Fruitière autrefois lieu de ramassage du lait, puis halte-photos à la cascade de Fontcouverte et visite de la chapelle Sainte-Marie de Fontcouverte bâtie en 1627 que certaines ont retrouvé avec plaisir après l’avoir découverte sous la neige. Alors que d’autres copains et copines vont se détendre au gîte, il est encore tôt et nous allons « vadrouiller » avec Jany et Chantal à Pamplinet, un autre hameau qui a gardé toute son authenticité et ses petits trésors : l’église Saint-Sébastien (classé MH) aux cadrans d’angle encore visibles qui renferme des peintures murales du XVIe siècle, et coiffée d’un dôme d’ardoises, sa croix de Mélézet, son vaste four banal restauré, ses vieilles maisons. En face de l’auberge, la chapelle Notre-Dame des Grâces du XVe siècle a conservé à l’extérieur quelques éléments intéressants d’anciennes fresques.

Puis c’est l’achat de confitures artisanales dont nous avons pu gouter auparavant quelques différentes variétés avec délice. Distance parcourue 7,4 km, dénivelé 564 m.

Mercredi 11 : LACS LARAMON-SERPENT, DES GARDIOLES ET CRETE DES GARDIOLES

Il fait beau mais froid, le vent est violent, bonnet et gants sont de rigueur. Une grande randonnée nous attend. Départ du parking de Fontcouverte, direction hameau et refuge de Ricou par le GR 57 (2115 m).6 Un peu plus haut, la vue des lacs Laramon (le plus grand des lacs de la Clarée) et du lac du Serpent est grandiose. Nous décidons de poursuivre vers les lacs des Gardioles encastrés dans des blocs de grès ou étalés entre les pelouses alpines. A l’arrivée, d’étonnants cairns se dressent artistiquement, semblant monter la garde. Nous distinguons au loin le Pelvoux, le bout de la Barre des Ecrins et le glacier du Dôme de Monetier. Tandis qu’un groupe s’arrête, une autre poursuit jusqu’au col où là le vent se fait plus violent mais la vue est très belle. Nous retrouvons nos amis en train de pique-niquer au lac des Gardioles sous un beau soleil, agréable descente hors piste par les autres petits lacs. A l’intersection du GR nous empruntons le « chemin de ronde » sentier en balcon emprunté par les miquelets (membres d’une des compagnies de montagnards du Roussillon crées sous le royaume de Louis XIV) jusqu’aux chalets de Biaune et ses chapelles, où nous attendons nos chauffeurs. Deuxième anecdote : Notre Bénédicte cette fois-ci avait perdu ses gants sur le chemin du retour, heureusement retrouvés par Jean-Michel. Nous avons les félicitations de notre guide Huguette pour la performance de la journée : distance 15 km, dénivelé 1100 m, pour l’autre groupe : 17 km et 1300 m de dénivelé. Une randonnée d’une beauté exceptionnelle, un autre grand moment de bonheur partagé.

Jeudi 12 : COL DES ACLES

Une partie du groupe a préféré se reposer aujourd’hui ou aller se promener à Briançon. Pour les autres, départ du hameau de Pamplinet toujours par beau temps, la chance nous sourit. Un bon raidillon par le GR 5 B nous mène au col des Acles (2212 m) que surmonte l’ancien fort militaire de l’Olive datant de la 2ème guerre mondiale qui a conservé son four à pain. En contrebas nous voyons des casemates en ruines. Pour Odile qui a souffert durant la montée, c’est le V de la victoire avec LA photo souvenir ! Pique-nique tout proche de la frontière italienne et descente en passant par les chalets des Acles et sa chapelle qui a conservé des éléments de fresques datant probablement du XIVe siècle, puis par le torrent des Acles. Distance 15 km denivelé 932 m. Après notre arrivée au gîte, visite pour certains de Ville Haute joliment fleurie et sa riche église Saint-Marcellin joyau de l’art romano-lombard classée Monument historique en 1914 avec son retable du XVIIIe siècle, ses fresques, ses portes, ses statuettes, son trésor et bien d’autres richesses architecturales. La petite chapelleSaint-Antoine se remarque par son clocher-arcade.
Vendredi 13 : LAC DE CHAVILLON – COL DES THURES

Nous démarrons du hameau de Roubion situé entre Ville Basse et Pamplinet. Montée par le GR5-GR57 dans un relief marqué par l’érosion avec des aiguilles rocheuses dont l’élégante cheminée la « Demoiselle ». Arrêt au chalet des Thures, sa bergerie et ses ânes venus nous dire bonjour, au loin une solide marmotte s’est laissé photographier. Arnica est avec nous, toujours aussi sage, obéissante, gentille et tellement 7heureuse de nous accompagner (et nous donc !). Vue sur le Thabor et Grand Seru. Le groupe se sépare. Huguette part vers le lac de Bellety où elle pique-nique avec les siens.Apres une bonne sieste, retour en passant par Trois bornes en granit attestant de la position de la frontière entre France et Savoie (1823) , approche du Trou du Micouret et bois de St Hippolyte. Jean-Michel et son petit groupe se dirige par une longue descente vers les refuges RE MAGI et TRE ALPINI en territoire italien et retour par le Tour des Rois Mages en longeant la Vallée Etroite. A l’arrivée au col de l’Echelle, jolie vue sur Bardonecchia et la Vallée Etroite. Rencontre inopinée des deux groupes à la chapelle de Notre-Dame de Bon Rencontre (ça ne s’invente pas) classée Monument historique en 1946, et fin du parcours en commun. Petites emplettes à la miellerie de Roubion et retour au gîte. Distance 14 km, dénivelé 870 m, pour le second groupe : 25 km, dénivelé 1120 m. Ouf… Enfin, dans la joie et la bonne humeur, à l’heure de l’apéritif et… du dessert, nous fêtons l’anniversaire d’Odile.

Et tous les soirs, après des journées bien remplies, rendez-vous est donné dans l’un de nos appartements (un luxe) pour un apéritif toujours apprécié. Après des repas aussi copieux que variés, c’est le moment de détente et de fous-rires (n’est-pas Eliane !) au douillet coincheminée où diverses tisanes sont offertes par nos hôtes.

Samedi 14 :

notre bouquet de fleurs (bravo pour les pâquerettes qui se sont particulièrement distinguées) s’en retourne à la maison, la fête est finie. Le voyage s’est bien passé. Un grand merci à Huguette pour qui l’organisatio8n d’un séjour était une première, remplie avec succès, merci à son assistant Jean-Michel, à Anne-Marie et Chantal pour leurs délicieuses pâtisseries, à Guy pour l’initiative de la variante au cours du chemin de l’aller. Nous nous souviendrons longtemps de la beauté des paysages, de nos fous-rires et de cette complicité qui s’est installée entre nous au fil des jours. Arnica et son doux regard resteront aussi dans nos coeurs.

Et comme il est écrit dans le guide d’accueil, ici chaque saison est unique, alors venez à la rencontre de notre incomparable Clarée, belle toute l’année ! Nous songeons à venir la prochaine fois au mois d’octobre lorsque les mélèzes se parent de leurs couleurs d’automne flamboyantes, il paraît que c’est féérique.


Michelle David

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