Notre séjour raquettes et ski de fond à Névache février 2013

Le miel de Névache

Cette année, à l’instigation de Kévin qui connaissait déjà les lieux, notre séjour raquettes et ski de fond s’est déroulé du 16 au 22 février 2013 sur la commune de Névache, l’un des fleurons des Hautes-Alpes, au cœur de la vallée de la Clarée avec ses authentiques hameaux, Plampinet, Le Roubion, le Cros, Ville Basse et ville Haute qui culmine à 2042 mètres d’altitude, aux frontières de la Savoie et de l’Italie.

Notre lieu de villégiature se situe à Villa Basse au gîte d’étape La Découverte. Accueil très chaleureux des aubergistes, nos chambres sont joliment décorées chacune dans un style différent. Pour les impatientes, une rapide visite de Ville Haute s’impose. Arpentant ses ruelles, nous découvrons des  belles maisons traditionnelles aux couleurs patinées par le temps et ornées de cadrans solaires, quelques bonnes adresses,  auberges, boulangeries, une brasserie au café de la Commanderie. L’église Saint Marcellin joyau de l’art romano-lombard classée Monument historique en 1914 a conservé ses peintres murales sur les tympans, la petite chapelle Saint Antoine se remarque par son clocher-arcade.

groupe au col de l’EchelleDimanche, il fait froid  mais dès le matin un franc soleil nous réchauffe. Nous démarrons de notre gite pour une randonnée raquettes détente, direction la Vallée Etroite, Dominique et Manu nous accompagnant avec leurs skis de fond. La magie de la neige commence à opérer. Marie-Josée Huguette Pieti, les inconditionnelles de ski de fond,  partent de leur côté à la découverte des alentours accompagnées de  leur moniteur préféré, Jean-Michel. Nos skateurs de charme, Irène et Robert iront de leur côté. Au cours de notre ballade, proche de la chapelle Notre Dame de  Bonrencontre, nous croisons un attelage de chiens de traineau, autre belle façon de découvrir la nature. Pique-nique après le col de l’Echelle situé à 1776 mètres d’altitude, sous un soleil printanier. Au loin, c’est l’Italie avec vue sur le village de Bardonecchia et la station Santa Anna.

Au retour, nous nous réchauffons au sympathique pot d’accueil qui réunit les  nouveaux arrivants autour d’un bon vin chaud, des crêpes à la confiture et petits gâteaux offerts le dimanche par les commerçants pendant les vacances scolaires. Une aubaine.

Deuxième jour, randonnées à la carte au gré de nos envies : raquettes avec Geneviève et Kevin, ski de fond avec Jean-Michel. Pour les disciples de la raquette, départ  de Plampinet jusqu’au col des Ascles qui culmine à 2212 mètres, vue imprenable sur les montagnes, distance 12 km, dénivelé 813 m, dure montée…  Une bonne grimpette conduit nos amis au sommet du  col avec en prime la beauté du paysage. Il paraît que Claude l’a même gravi à quatre pattes… Pour d’autres, journée ski de fond, au départ du gite, initiation pour certains avec quelques chutes spectaculaires mais heureusement sans gravité (n’est-ce pas Françoise et Martine !). Piste noire dans la forêt avec notre Jean-Michel toujours d’humeur égale, tandis que d’autres fondeurs prennent la piste forestière. Pour Irène et Robert, journée skating. Les voir évoluer avec tant de grâce, c’est un vrai plaisir, mais quels efforts ils fournissent !

 

groupe au refuge de Ricou avec la chienne Arnica

Troisième jour, pour Marie-Jo, Huguette et Jean-Michel, c’est la piste rouge en ski de fond jusque sur les hauteurs de Pamplinet. Dominique et François s’en sont allés jusqu’au refuge de Laval tandis qu’un autre groupe part en raquettes direction refuge de Ricou. Soleil toujours au rendez-vous,  neige abondante, le bonheur. Nous traversons les hameaux du Verney, Lacha, Fontcouverte et sa chapelle Sainte-Marie de Fontcouverte qui fut classée Monument historique en 1946, ainsi que d’autres modestes chapelles pour la plupart restaurées, témoins de l’importance de la foi dans ces communautés montagnardes. Puis c’est la montée au refuge de Ricou à 2215 mètres d’altitude. Arnica, l’adorable chienne golden retriever de nos hôtes, s’est invitée pour la journée, visiblement heureuse de nous accompagner. C’est l’heure du pique-nique. Une simple omelette aux lardons arrosée d’un petit vin blanc dégustée dans un décor somptueux, un pur moment de bonheur partagé... Nous laissons Kevin et Karine notre benjamine qui resteront pour une nuit au refuge.

La rando terminée, petite promenade récréative et reportage photos à Ville Haute pour les plus courageux.

Mercredi, nous sommes six « raquetteuses » (les hommes nous ont lâchées) à prendre la piste de la Haute Vallée. Puis c’est la montée par le Vallon, pique-nique au pied de  la chapelle Saint-Michel qui semble bien petite sur son pic rocheux. L’harmonie du paysage et la sérénité des lieux invitent à la méditation et… à une petite sieste. Kevin et Karine s’en sont retournés en passant par le refuge de Laval et du Chardonnet  (2230 m.), dans la Haute Vallée. Belle course de près de 16 km. D’autres de nos fondeurs  sont partis déjeuner au refuge de la Fruitière autrefois lieu de ramassage du lait. Copieux repas pris dans une ambiance « familiale » – photos à l’appui – La gardienne du refuge Paulette personnage haut en couleur de 84 ans, leur fait la bise à l’arrivée et au départ. Liliane et Jacques pour qui ce ne fut malheureusement pas la grande forme durant ce séjour, s’en sont allés faire un tour jusqu’à Roubion. Alors que d’autres copains et copines vont se détendre, avides de  nouvelles découvertes, nous voila reparties « vadrouiller ». Petite halte dans un salon de thé joliment décoré.

 

à Pamplinet avec Françoise Charmeux, Martine Bazoche et Alain Césarini

Le jeudi, pour les fondeurs, but de la course : Pamplinet au départ de Ville Basse. Nous rejoignons Alain et Françoise pour un bon repas pris à l’auberge de la Clarée. Visite du hameau qui a gardé toute son authenticité et ses petits trésors : l’église Saint-Sébastien (classé MH) aux cadrans d’angle encore visibles et coiffée d’un dôme d’ardoises renferme des peintures murales du XVIe siècle, sa croix de Mélézet, son vaste four banal restauré, ses maisons. En face de l’auberge, la chapelle Notre-Dame des Grâces du XVe siècle offre à l’extérieur quelques éléments intéressants d’anciennes fresques. Pour le groupe raquettes, direction  refuge Buffère à 2176 m, ancien chalet d’alpage confortablement réhabilité, dans le vallon du même nom. La montée raide est récompensée par un excellent repas pris au refuge. La soupe aux épinards est excellente, le café offert par le gardien ravigotant. Arnica a accompagné nos amis jusqu’au refuge puis s’en est allée. Au  retour petites emplettes au marché des producteurs et artisans de la vallée de la Clarée, à Ville Haute.

 

le soir à l’apéritif

Et tous les soirs, après des journées bien remplies, rendez-vous est donné à l’appartement qu’occupent Alain, Geneviève et sa coquine petite-fille Assia, qui est devenue la mascotte du club, les Mathieu et Marie-Jo, pour le sacro-saint apéritif toujours bien arrosé. C’est devenu une habitude… Les plats pris au gite sont toujours gouteux, généreux et variés. Pas de promenade digestive, il fait trop froid mais détente au douillet coin-cheminée où diverses tisanes sont offertes par nos hôtes. Ambiance festive et bonne humeur omniprésente.

Vendredi 22, c’est le retour, la fête est finie. Chemin des écoliers pour Monique, Martine, François et moi-même, avec une petite halte à Briançon au riche patrimoine. La neige nous a surpris après Castellane aussi nous mettons les chaussettes (sans trop de mal) au véhicule et le retour se fait sans encombres. Toute la bande est bien arrivée.

 

Encore un grand merci à nos animateurs, Geneviève, Kevin et Jean-Michel de nous avoir concocté encore une belle évasion. Merci pour les rencontres, les émotions et les échanges que ces séjours suscitent toujours. Merci à notre amie Irène de nous avoir prodigué des séances de massage. Notre championne de zumba, Martine, devait nous donner un cours mais elle n’avait pas sa tenue de danse. Ce n’est que partie remise.
Et comme nous dit le guide, ici chaque saison est unique, alors venez à la rencontre de notre incomparable Clarée, belle toute l’année ! Il est vrai que cette vallée par son éloignement a pu garder toute son authenticité, son caractère et ses paysages préservés. Rappelons que ce site naturel est protégé dans son intégralité depuis 1992. Nous songeons d’ailleurs à revenir cet été.

 

Michelle David